Conférence sur les crimes commis à Dubrovnik destinée à des jeunes du Monténégro
Le 16 novembre, le Programme d’information du Mécanisme pour les communautés concernées (le « PIM ») a donné une conférence en ligne à l’intention de 20 jeunes dirigeants politiques, acteurs de la société civile et journalistes du Monténégro consacrée aux faits judiciairement établis concernant les crimes commis pendant l’attaque lancée par l’Armée populaire yougoslave contre Dubrovnik en 1991. Cette conférence s’est tenue dans le cadre d’un programme de l’école d’études politiques organisé par Youth Initiative for Human Rights du Monténégro.
Nemanja Stjepanović, chercheur au sein du PIM, a donné une chronologie des événements survenus pendant l’attaque contre Dubrovnik entre octobre et décembre 1991 et a fait une présentation générale des affaires du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (le « TPIY ») portant sur les crimes commis pendant ces événements. Il a expliqué que les dommages causés intentionnellement à la vieille ville de Dubrovnik, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, avaient joué un rôle central dans ces affaires, mais que celles-ci concernaient également des accusations de meurtre et de traitement inhumain de civils à ne pas négliger.
Au cours de la conférence, Nemanja Stjepanović a présenté une sélection d’éléments de preuve provenant d’affaires portées devant le TPIY, dont des témoignages, des enregistrements audiovisuels, des cartes, des photographies et autres documents sur lesquels reposent les faits judiciairement établis relatifs à l’attaque contre Dubrovnik.
Cette conférence s’inscrivait dans le cadre des efforts déployés par le PIM pour les communautés concernées afin de soutenir des projets et des manifestations organisés par des organisations de la société civile de la région qui s’investissent dans le domaine de la justice transitionnelle.
Ce programme a pour but d’aider la population et les communautés des pays de l’ex‑Yougoslavie à mieux connaître et comprendre les crimes commis pendant les conflits des années 90, en s’appuyant sur les affaires jugées devant le TPIY et le Mécanisme. Il est généreusement parrainé par l’Union européenne et par le Département fédéral suisse des affaires étrangères.