Le Greffier du Mécanisme, Olufemi Elias, prend la parole à l’occasion de la commémoration à Srebrenica
À l’occasion du 23e anniversaire du génocide de Srebrenica, qui est célébré aujourd’hui, le Greffier du Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux (le « Mécanisme »), Olufemi Elias, a rendu hommage aux victimes et prononcé une allocution au cours de la cérémonie commémorative qui a eu lieu au mémorial de Potočari, en Bosnie-Herzégovine.
Dans son discours, le Greffier a rappelé à quel point il importe d’établir les responsabilités pour le génocide commis à Srebrenica en 1995 et de rendre justice aux victimes. Il a fait remarquer que le Mécanisme, tout en poursuivant les tâches qui restent à accomplir, notamment mener à bonne fin quelques affaires importantes héritées du Tribunal pénal international pour l’ex‑Yougoslavie (le « TPIY »), fournit également son assistance aux autorités judiciaires des pays issus de la Yougoslavie, qui sont désormais chargées de juger les affaires de crimes de guerre restantes.
Le Greffier a en outre souligné que l’un des rôles du Mécanisme est de diffuser et faire fructifier l’héritage du TPIY et de faire connaître la contribution que le TPIY a apportée à la mise au jour des faits qui se sont produits à Srebrenica il y a 23 ans. Sur ce point, il a déclaré : « Les affaires jugées par le TPIY ont aidé de manière décisive à établir ce qui s’est passé à Srebrenica en juillet 1995, comment le génocide a été perpétré et qui en est responsable. Le Mécanisme, successeur du Tribunal, a pour vocation de faire en sorte que l’héritage laissé par le TPIY après sa fermeture ne soit pas oublié ni ignoré mais, au contraire, continue de porter ses fruits et constitue une base solide sur laquelle s’appuyer pour regarder le passé en face à Srebrenica, en Bosnie‑Herzégovine et dans toute la région de l’ancienne Yougoslavie. »
Le Greffier a également fait remarquer que les archives du TPIY, dont le Mécanisme est responsable et qui comprennent des milliers de documents, d’objets, de photographies et d’enregistrements vidéo liés au génocide de Srebrenica, permettront aux générations futures de mieux comprendre ce qui s’est passé et, a-t-il dit espérer, d’en tirer tous les enseignements et de ne jamais laisser un tel forfait se répéter.
Le Greffier a conclu que « le Mécanisme fera[it] tout ce qu’il doit pour que les faits qui se sont produits à Srebrenica ne soient pas oubliés et ne puissent pas être niés, que leurs auteurs aient à répondre de leurs actes, et que la mémoire des victimes soit préservée ».
Olufemi Elias a participé à la cérémonie de commémoration à Srebrenica dans le cadre de sa première visite officielle en Bosnie‑Herzégovine depuis qu’il a été nommé Greffier du Mécanisme en janvier 2017. Cette visite est la première de celles qu’il a prévu de faire cette année dans les pays issus de la Yougoslavie.