Le Mécanisme organise des manifestations à Arusha et à La Haye pour célébrer l’édition 2019 de la Journée internationale de la femme
Le 8 mars 2019, le Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux (le « Mécanisme ») a célébré la Journée internationale de la femme, et a organisé à cette occasion des manifestations aux divisions d’Arusha et de La Haye. Le Mécanisme a embrassé le thème mondial Balance for Better (un monde équilibré est un monde meilleur) en soulignant les réalisations des femmes et des initiatives visant à promouvoir les droits des femmes grâce à des activités de sensibilisation à l’importance de l’égalité des sexes, de la parité des sexes et d’une justice respectueuse des femmes, ainsi qu’à l’importance de la lutte contre l’impunité pour ce qui est des violences sexuelles et sexistes faites aux femmes dans le cadre de conflits.
Dans le cadre des manifestations organisées sous le thème mondial de cette année, la division du Mécanisme à Arusha a accueilli plus de 60 élèves et étudiants des lycées Saint Theresa of the Child Jesus Secondary School, Saint Joseph Nagarenaro Girls’ Secondary School et Peace House Secondary School et de la faculté de droit de l’Université Tumaini à Arusha, ainsi que des représentants de trois organisations non gouvernementales (les « ONG ») locales.
L’allocution d’ouverture prononcée par la juriste du Mécanisme Tully Mwaipopo au nom du Chef du Greffe (division d’Arusha), Sera Attika, a été suivie d’exposés donnés par Thembile Segoete, coordonnatrice pour les questions d’égalité des sexes et responsable par intérim du Bureau du Procureur du Mécanisme (division d’Arusha) ; Ndinini Sikar, représentante de la Masaai Women Development Organization (organisation pour la promotion des femmes massaï) ; Eliakunda Kaaya, représentante de l’Africaid Kisa Project ; Reuben A. Brown, représentant de l’Arusha Women Legal Aid and Human Rights Organization (organisation des droits humains et de l’aide juridictionnelle pour les femmes d’Arusha) ; Gloria Otieno, au nom du syndicat du personnel du Mécanisme, et par le Juge Vagn Joensen, du Mécanisme. Les discours des orateurs ont essentiellement porté sur l’histoire et le but de la Journée internationale de la femme, leur expérience personnelle de la lutte pour l’égalité, et le rôle du Mécanisme, ainsi que celui du Tribunal pénal international pour le Rwanda et du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, dans la lutte pour les droits des femmes grâce à la jurisprudence qu’ils ont développée en matière de crimes sexuels et à caractère sexiste.
À cette occasion, des représentants d’ONG ont également exposé des produits artisanaux fabriqués par les femmes qu’ils soutiennent. Les participants ont par ailleurs eu la possibilité de visiter les locaux de la division du Mécanisme à Arusha et de partager leur opinion sur l’importance de consacrer une journée aux réalisations des femmes en prenant part à des entrevues enregistrées.
Dans le cadre de la manifestation organisée à la Haye, intitulée La lutte contre l’impunité : la poursuite des auteurs de crimes sexuels et à caractère sexiste à l’échelle nationale et internationale, le Mécanisme a accueilli plus de 80 représentants de la communauté diplomatique, d’autres cours et tribunaux internationaux, du secteur des ONG et d’organisations internationales dont le siège se trouve à La Haye. Cette manifestation a été organisée conjointement par les coordonnateurs pour les questions d’égalité des sexes du Mécanisme et Women’s Initiatives for Gender Justice (« WIGJ ») (initiatives des femmes pour une justice respectueuse des femmes), une ONG œuvrant pour plus de justice envers les femmes dans le cadre des conflits.
Melinda Reed, directrice générale de WIGJ, a donné le coup d’envoi à cet événement, après quoi, Leslie Thomas a présenté The Prosecutors, un documentaire qu’elle a elle-même réalisé et produit. Les participants ont pu visionner un extrait de ce documentaire, qui relate l’histoire de trois juristes dévoués se battant contre l’impunité en poursuivant des auteurs de violences sexuelles liées aux conflits. Deux de ces juristes, Amani Kahatwa, de République démocratique du Congo, et Jasmin Mesić, de Bosnie-Herzégovine, se sont joints à Sarah Bafadhel, une avocate de la Défense exerçant devant des juridictions nationales et internationales, pour prendre part à une table ronde sur les difficultés auxquelles ils se sont heurtés et les succès enregistrés dans la poursuite des auteurs de crimes sexuels et à caractère sexiste. Le débat a été animé par Gabrielle McIntyre, coordonnatrice pour les questions d’égalité des sexes du Mécanisme (division de La Haye) et Conseillère principale en matière judiciaire. Cette manifestation s’est clôturée par l’intervention de Laurel Baig, premier substitut du Procureur en appel, qui s’est penchée sur le travail accompli par le Bureau du Procureur du Mécanisme en matière de renforcement des capacités dans d’autres secteurs de la justice pénale.
Ces activités menées dans le cadre de la Journée internationale de la femme ont été organisées avec le plein soutien des trois hauts responsables du Mécanisme, conformément aux engagements qu’ils ont pris en tant que membres de l’initiative pour les Champions internationaux de l’égalité des sexes, et elles ont été rendues possibles grâce aux généreuses contributions, entre autres, du syndicat du personnel du Mécanisme, des gouvernements suisse et canadien, et du Ministère des affaires étrangères et du Commonwealth du Royaume‑Uni.